L'aquarelle, c'est une combinaison de trois éléments : l'eau bien évidemment, le pigment qui va donner la couleur, et enfin le papier où l'on fait le mélange des deux premiers.
L'eau est essentielle. C'est elle qui permet de diluer les pigments, qu'ils soient en godet sec ou en tube. Jouer sur la quantité d'eau permet donc d'obtenir une couleur plus ou moins intense.
L'eau permet également de mouiller le papier. Et peindre sur un papier sec ne donne pas du tout le même résultat que peindre sur un papier humide voire détrempé. Du coup cela permet plus de diversité dans la peinture. La peinture sur le support sec accentue les contours du coup de pinceau. Au contraire, peindre dans l'humide va disperser les pigments et permet d'homogénéiser l'ensemble.
Par exemple, peindre sur du papier humide permet de créer des ciels chargés d'atmosphère comme ici en Bretagne.
Au contraire, peindre sur du sec permet les effets de la neige au premier plan sur celle de Morzine.
Le grain du papier a ensuite toute son importance : un coup de pinceau sur un papier à grain torchon (un peu rugueux) donne plus de relief que le même coup de pinceau sur un papier à grain fin (plus lisse). Et si le papier est humide, on obtient encore autre chose. En simplifiant, on a deux combinaisons possible par type de grain de papier.
Le pigment enfin permet d'obtenir une palette de couleur quasi infinie. On peut le diluer fortement ou au contraire l'ajouter presque « brut » sur le papier. On peut le préparer à l'avance, c'est à dire mélanger une ou plusieurs couleurs ensemble, puis peindre avec ce mélange. Mais on peut également l'ajouter par dessus un lavis que l'on vient juste d'étaler sur le papier. Et c'est là que cela se complique... Car si le pinceau n'a pas la même teneur en eau, on peut créer des auréoles difficiles à éliminer par la suite.
Mais le bon côté des choses, c'est que les pigments sont de nature différente.
Certains sont plus lourds que d'autres : en les étalant sur le papier, ils ne vont pas diffuser de la même manière, créant ainsi certains effets.
Certains sont plus opaques que d'autres, mais jamais complétement opaque. Ce qui est sûr, c'est que lorsque que l'on veut ajouter une couche de peinture supplémentaire, on ne recouvre pas ce qui est en dessous (contrairement à la peinture à l'huile ou à l'acrylique). Et le fait de superposer plusieurs couches, plusieurs lavis, donne également un choix de palette résultant quasi infini.
A vos pinceaux !
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